FORMATION : Dépistage du cancer du col utérin : actualisation des arbres décisionnels de l’INCa

CETTE FORMATION EST EN ATTENTE DE VALIDATION DE L’ANDPC

RESUME et OBJECTIFS

Tous les ans en France, le cancer invasif du col utérin touche 3000 femmes et entraine environ 1100 décès.

Les recommandations en vigueur sur la conduite à tenir devant une femme ayant une cytologie cervico-utérine anormale ont été publiées en décembre 2016. (1)

Elles s’inscrivaient dans la mise en œuvre du plan cancer 2014-2019, action 1-3 : « assurer aux femmes, chez lesquelles une anomalie a été détectée, une prise en charge adaptée ». L’Institut National du Cancer (INCa) avait assuré la coordination scientifique de l’élaboration de ces recommandations en constituant un groupe de travail formé d’expert(e)s.

Le document avait permis la création de 11 arbres décisionnels de conduite diagnostique et de 4 arbres d’indication thérapeutique. Ils répondaient à la quasi-totalité des situations rencontrées par les professionnels concernés par le dépistage des femmes âgées de 25 à 65 ans, immunocompétentes, qu’elles soient ou non vaccinées contre l’HPV (médecins gynécologues, généralistes, pathologistes, biologistes, sage-femmes).

Depuis 2019, le test HPV est devenu le test de référence pour le dépistage du cancer du col en France, mais aussi pour le suivi post-thérapeutique des lésions intraépithéliales cervicales (2,3).

Ainsi, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande depuis cette date le dépistage virologique par le test HPV tous les 5 ans chez les femmes de 30 à 65 ans avec un triage cytologique reflexe des femmes HPV positives. Le dépistage des femmes de 25 à 29 ans est resté inchangé avec un dépistage primaire cytologique tous les 3 ans après 2 cytologies sans anomalie à un an d’intervalle.

Enfin, le dépistage du cancer du col reste une priorité nationale et tient une place importante dans le plan de stratégie de lutte contre les cancers 2021-2030, action I-12.8, avec l’objectif de couvrir au moins 70 % des femmes du territoire, et de lever les inégalités d’accès et de recours au dépistage (4).

Parce que l’introduction du test HPV a profondément modifié les pratiques, il a été essentiel d’actualiser les recommandations de 2016 en prenant en compte celles de 2019, pour adapter la prise en charge initiale et le suivi des femmes de plus de 30 ans ayant une anomalie de la cytologie réflexe après un test HPV positif. Ceci a été travaillé par le groupe d’experts et l’INCa

De nouveaux arbres actualisés viennent d’être publiés.

Ces changements ne sont encore ni connus ni maitrisés par les professionnels de santé et les modifications apportés doivent être intégrées pour être expliquer aux patientes qui se retrouvent perdues dans les types de test, les intervalles à respecter, les examens complémentaires à réaliser.

Il est indispensable pour les professionnels impliqués dans la santé des femmes de connaître parfaitement ces nouvelles stratégies, de maitriser l’information à donner aux patientes concernant la physiopathologie de l’infection à HPV (transitoire dans 90% des cas, ne se traduisant pas systématiquement par un cancer, etc…), de ne pas indiquer de surtraitement particulièrement néfaste chez les femmes jeunes.

Les modalités du dépistage organisé et de l’utilisation des auto-prélèvements vaginaux seront abordés pour éviter des prescriptions inutiles et favoriser le bon fonctionnement du dépistage organisé.(6)

La formation a pour but de présenter les arbres décisionnels actualisés en expliquant chaque branche décisionnelle.

Objectif général:
Connaître et appliquer les nouvelles modalités sur la conduite à tenir en cas de test de dépistage anormal du cancer du col utérin en fonction de l’âge des femmes.

Objectifs spécifiques :

– Connaître les particularités en fonction de l’âge des patientes.

– Connaître les particularités concernant les femmes enceintes.

– Connaître les indications de traitement et/ou de surveillance en fonction de l’anomalie histologique.

– Mettre en place une organisation pratique pour la prise en charge et le suivi des résultats pour éviter les perdues de vue

Pré-requis

Cette action est à destination tous les professionnels réalisant le dépistage du cancer du col utérin quelle que soit leur spécialisation initiale.

Les professionnels devront disposer d’une expérience professionnelle particulière de pratique régulière du dépistage par prélèvement cervico-utérin qu’il s’agisse du test HPV ou de la cytologie.

Déroulement
La formation s’articule autour d’une session en classe présentielle précédée et suivie par des étapes en ligne de contrôle et appropriation des connaissances effectuées par un bilan des compétences et l’étude de cas cliniques. Une étape d’audit clinique permet de confronter le participant à sa propre pratique clinique.

Ce programme intégré comporte 5 étapes :

  • 2 pré-tests
  • DPC en présentiel
  • 2 post-tests
Petit monde, par Edith Laplane, gynécologue plasticienne
Petit monde, par Edith Laplane, gynécologue plasticienne

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